Avril: la cueillette des olives est terminée. Il n’y a plus personne dans les immenses champs d’oliviers de Castilla la Mancha et d’Andalousie. Personne pour identifier et dénoncer les coupables de cette tradition sadique. Les pendaisons des lévriers peuvent commencer…
Cristina de Madrid et vice-présidente de l’Europe Des Lévriers ainsi que Leticia, notre amie de Tolède travaillant à la Guardia Civil, ont été informée qu’un lieu, jusqu’ici tenu secret, avait été localisé où des dizaines de galgos ont été pendus. Vendredi dernier, elles sont allées voir munies d’une camera. Voici le témoignage de Cristina:
« Je suis épuisée d’avoir marché dans ces immenses champs d’oliviers, d’autant que nous n’avons pas trouvé de galgos vivants. Nous avons vu que des ossements. C’était terriblement triste de voir tous ces os… certains avaient encore leur collier ! Mon coeur a chaviré quand j’ai vu les grosses têtes de galgos adultes et les petites têtes des chiots et des podencos…
Nous avons vu une galga vivante qui errait au milieu des oliviers. Elle était grosse et sur le point d’accoucher… Elle nous a regardée, les yeux hagards, mais nous n’avons pas pu l’attraper. C’est vraiment désespérant mais nous reviendrons car nous avons désormais localisé cet endroit. Les ossements que nous avons vu datent de l’année dernière, mais deux d’entre eux sont plus récents. Deux galgos ont dû être pendus en janvier car les squelettes sont encore revêtus de leur peau malgré les terribles pluies et animaux sauvages.
A cet endroit, il y a beaucoup de galgos abandonnés. C’est terrible. Lorsqu’on marche à travers ces champs, on ne sait pas si on veut trouver quelquechose ou pas. On a peur de ce qu’on va trouver… » Cristina de Luna.