La Leishmaniose

Qu’est-ce que la leishmaniose ?

La leishmaniose est une maladie chronique due à un protozoaire parasite (une leishmanie), c’est à dire un organisme microscopique qui se reproduit dans certaines cellules de l’organisme. En France, la région méditerranéenne, la région du Sud-Ouest ainsi que certains départements de la région Rhône-Alpes comme l’Ardèche sont concernés. Cette maladie est en effet transmise par la piqûre d’un moustique bien particulier, le phlébotome, qui ne vit que dans certaines régions du globe.

Quels sont les signes de la maladie ?

C’est une maladie d’évolution lente dans la plupart des cas, parfois très grave chez le chien. Tous les chiens piqués par le moustique ne développent heureusement pas la maladie ! La leishmanie parasite les cellules de différents organes. Elle est à l’origine de dommages multiples dans ces différents organes (foie, peau, rate, ganglion, rein).

De ce fait, les symptômes de cette maladie dépendent de la localisation du parasite dans l’organisme du chien. Ils peuvent apparaître simultanément ou séparément, ce qui rend le diagnostic d’autant plus difficile.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes essentiels de cette maladie sont les suivants :
* un amaigrissement progressif du chien
* des problèmes cutanés. Les lésions de la peau sont généralement des lésions ulcératives (formant des « cratères » dans la peau) en particulier au niveau du nez, des oreilles, des coussinets. La peau présente souvent des pellicules en grand nombre (dermatite sèche) mais sans démangeaisons. Le chien malade peut également perdre ses poils.
* des saignements de nez plus ou moins fréquents et souvent impressionnants
* des ongles anormalement longs
* les ganglions, le foie et la rate qui augmentent de taille.

D’autres symptômes sont plus occasionnels comme :

* la fièvre (pas toujours présente)
* une atteinte des yeux: les parasites peuvent également entraîner une inflammation des structures de l’œil (kétaro-conjonctivite, uvéite). Elle se manifeste par un œil rouge, larmoyant, douloureux, avec des écoulements.
* une atteinte rénale, qui peut être très grave et souvent irréversible. Elle se manifeste par une augmentation de la prise de boisson et par conséquent le chien urine plus et plus souvent.

Comment se prémunir de cette maladie ?

Si vous vivez dans une région où la maladie sévit ou si vous devez y séjourner, il est important de garder votre chien enfermé dès le crépuscule. En effet, les moustiques qui transmettent la maladie (phlébotomes) sont actifs à la tombée de la nuit, surtout pendant la saison chaude. Cette précaution limite les risques de piqûres. La lutte contre les moustiques par des bombes ou des diffuseurs, ainsi que l’utilisation de moustiquaires permet également de les éviter.
Même si le risque de piqûre n’est pas totalement supprimé, nous vous conseillons d’utiliser le collier Scalibor ou des pipettes d’Advantix , produits efficaces contre les phlébotomes, pour les chiens qui vivent ou séjournent dans les régions à risque.

Quel est le traitement ?

Le traitement permet de faire disparaître les symptômes mais ne détruit pas tous les parasites présents dans l’organisme du chien. Les rechutes sont donc possibles. Un chien atteint de leishmaniose n’en guérit donc jamais. Le taux de la maladie peut baisser grâce au traitement, jusqu’à devenir négatif. Ceci veut dire que le chien est apparemment en bonne santé, son organisme contrôle alors la maladie. Mais à n’importe quel moment, à cause d’une situation stressante ou même sans raison particulière, le taux peut à nouveau augmenter.

Il y a également certains galgos dont le taux de leishmaniose est très élevé toute leur vie mais qui sont en très bonne santé et ne montrent pas de signes cliniques.

L’important est de faire faire un bilan sanguin régulier incluant un protéinogramme pour contrôler l’état des reins, du foie et de l’urée. Si ces organes sont sains le galgo peut vivre très bien et sans problème.

Les lévriers leishmaniens, même ceux dont le taux devient négatif, doivent régulièrement être traités à l’allopurinol pendant toute leur vie. Ce n’est pas un traitement cher (environ 3€ par mois) mais absolument indispensable à leur bien-être, surtout pendant les mois chauds, de mai jusqu’à octobre inclus. Un résultat négatif après traitement ne veut pas dire que l’on peut oublier la maladie. C’est une excellente nouvelle mais le lévrier doit continuer à être traité à l’allopurinol.

Dans le cas où les résultats du test sanguin seraient inconcluants, il faut arrêter le traitement afin de voir si la maladie se développe à nouveau ou pas. Le test sanguin doit être refait après un mois. Si le chien est à nouveau positif, il faut reprendre le traitement. Si le chien est négatif, un nouveau test sanguin devra être fait au mois de février et le lévrier devra être traité à l’allopurinol pendant l’été.

Dans tous les cas, les galgos devraient être testés chaque année à la fin janvier/début février. Les lévriers leishmaniens doivent subir un test sanguin de contrôle deux fois par an, incluant un protéinogramme.

Le test doit être fait au mois de janvier/février car il faut trois mois à la maladie pour se déclarer après infection. Donc si le lévrier est infecté en octobre les analyses ne révèleront rien avant au moins la fin janvier.

En conclusion, même atteint de leishmaniose, un lévrier peut vivre une vie parfaitement normale à condition d’être traité à l’allopurinol et d’être soumis à un bilan sanguin de contrôle deux fois par an.

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