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Béatrice Monnet

Nouveau sauvetage pathétique par EDL ajouté le 8 juin 2012

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Personne ne peut imaginer la rage et le désespoir qu’on éprouve lorsqu’on croise le chemin d’un être à ce point marqué par la souffrance et qu’on y est sensible, tandis que les gens se montrent soit indifférent soit cruel avec lui, à moins de l’avoir lui-même vécu.

Je l’ai vécu à Puente Genil. Même corps, rongé par la gale ou la leishmaniose. La peau craque par endroit d’où perle le sang. Le galgo est faible, affamé, assoiffé, rejeté par cette population d’imbéciles et d’égoïstes qui pense que leur existence a plus de légitimité, simplement parce qu’ils sont « humains » !

J’ignore si en France un chien peut encore divaguer dans les rues dans cet état sans que personne ne fasse rien, mais en Espagne, c’est chose courante.

Seul, comme un lépreux, ce galgo cherchait un peu d’eau et de nourriture et ne recevait en échange que des coups de pieds. Les gens rebutés par son aspect essayaient de l’éloigner. La pauvre Inma, notre amie à Seville, a pris ce galgo dans ses bras pour le mettre dans sa voiture sous les moqueries. Ce galgo vivait dans cet horrible camp de galgueros de Las Cuadras et appartenait à un chasseur qui l’a laissé dans cet état. Il était vraissemblablement attaché étant donné la longueur de ses griffes. Attaché pour mourir à petit feu. Ce camp, pourtant rasé par la Guardia Civil, à l’appel d’une grosse association Espagnole, s’est aussitôt reconstruit. La seule différence est que les galgueros ne nous laissent plus y entrer.

« Je n’en peux plus, nous dit Inma. Rien que cette semaine, j’ai sauvé un chien par jour. J’en ai déjà placé 16 dans une pension canine à ma charge. Je ne dépend d’aucune association. Je suis seule face à cette misère. Et voilà qu’on m’avertit que ce galgo est en grand danger. Les gens veulent le tuer parce qu’ils en ont peur. Je m’efforce de traiter tous les animaux avec équité et de les sauver quel que soit leur état. S’il vous plait, aidez-moi ! ».

C’est aussi la philosophie de l’Europe Des Lévriers. C’est notre conception de la protection animale. Donner sa chance à tous quel que soit son aspect et son état, quitte à se retrouver en difficulté financière ou à ne pas trouver d’adoptant. C’est le risque et nous l’avons pris sans hésiter pour ce pauvre galgo.

Il est aujourd’hui dans une résidence tenue par un vétérinaire. Nous saurons lundi de quoi souffre ce galgo et s’il peut être sauvé…