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Béatrice Monnet

Hermano, la mascotte d’EDL est mort ! ajouté le 24 octobre 2018

Hermano, la mascotte d’EDL est mort !

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On dit que lors d’un deuil, on passe par trois phases : le déni, la colère et l’acceptation. La durée de ces phases et leur intensité dépendent de la force du lien qui vient de se rompre. Et n’en déplaise à beaucoup, cette souffrance peut être aussi forte pour un humain que pour un chien. Tout dépend du lien…

Hermano, cela veut dire « frère » en Espagnol. Il m’est apparu alors que je visitais un refuge perdu au fond de l’Andalousie. C’était en été, pendant que les vacanciers déferlaient sur les plages. Il était allongé sous un rayon du soleil un peu à l’écart du brouhaha des autres. On aurait dit que le doigt de Dieu s’était posé sur lui pour me le montrer.

Je savais que dans ce refuge ignoré de tous, il n’avait aucune chance de s’en sortir. Il avait été abandonné là par son galguero parce qu’il s’était fracturé le genou qui s’était mal ressoudé. Il n’était plus bon à la chasse. Il avait 4 ans !

Alors, j’ai demandé qu’on me l’apporte, je me suis accroupie, je l’ai embrassé (voir photo) : une histoire d’amour qui a duré 12 ans venait de commencé. C’était le premier galgo que j’ai sauvé avec l’Europe Des Lévriers.

Oh ! ça n’a pas toujours été facile. Hermano a beaucoup détruit (des coussins, des meubles, et même l’intérieur d’une voiture), il a coursé des chats, il a même failli en tuer, il a hurlé à la mort pendant mon absence, et il a beaucoup enquiquiné mes autres galgos en promenade à leur courir après et à leur sauter dessus… mais… Hermano, c’était aussi des caresses interminables, des regards qui en disent long, des soupirs d’aise quand il venait sous la couette se rouler en boule contre mon ventre, tous les matins en fait ! Hermano, je le cherchais constamment du regard, savoir où il est, s’il va bien, s’il n’a besoin de rien. Et il a passé sa vie à m’observer et à veiller sur moi. Si je n’étais pas là, ça n’allait pas. Et si ça n’allait pas, je n’allais pas non plus. Il était devenu une partie de moi-même.

J’essaie bien de me dire que ça va passer, avec le temps, mais je sais que c’est faux. On s’habitue à la souffrance c’est tout. Je ne serais plus jamais la même, parce-qu’il manquera toujours cette partie de moi-même.

Je vous souhaite à tous de connaître un amour aussi fort. C’est la seule justification valable de notre existence.

Béatrice Monnet

Toujours Présidente…