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Béatrice Monnet

24 GALGOS SAUVES EN MARS ET APRES? ajouté le 27 mars 2011

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sauvetagemars24 lévriers sauvés d’Espagne cette semaine : une goutte d’eau dans un océan de souffrance ! Il a pourtant fallu beaucoup d’énergie pour les remonter en France et leur trouver une famille qui leur convienne. 24 « petites vies » sauvées en toute humilité et avec beaucoup de frustration. Ce sauvetage organisé en pleine période des abandons a été pour nous l’occasion de faire le point sur la situation en Espagne.

Premier constat : les refuges croulent sous le nombre de galgos abandonnés comme ce fut le cas l’an passé. La situation ne s’est donc pas améliorée malgré nos efforts et ceux des autres associations. Lorsque nous sommes arrivés en Espagne, 70 galgos venaient d’être euthanasiés à Olivenza près de Badajoz et 42 galgos avaient subis le même sort dans la perrera de Cordoue. Pourtant, les deux perreras étaient à nouveau pleines de galgos. Cette fois, nous étions sur place et nous avons vécu la terrible pression que subissent nos amies bénévoles Espagnoles au quotidien. A Cordoue, impossible de filmer les cages sans au moins en sortir quelques uns !!! Faute de place, nous en avons sorti 2 ! Le numéro 47 et 53 ont donc été sauvés bien que nous avons longtemps hésité avec le 83 ! Une galga adorable qui méritait tout autant d’avoir la vie sauve. Etre obligé de choisir tout en sachant que ce choix va inéluctablement entraîner la mort d’un galgo aussi merveilleux que celui que l’on serre dans ses bras le soir avant d’aller se coucher est vraiment traumatisant. A noter : l’employée de la perrera de Cordoue nous a remercié d’avoir adopté ces deux galgas « car personne ne veulent les adopter en Espagne » nous a-t-elle confirmé.

Second constat : Au moment où nous sommes arrivés en Espagne, c’est-à-dire le lundi 9 mars, bon nombre de galgos recueillis dans les refuges étaient des males. Autrement dit, les galgueros et les gitans ont gardé les femelles en gestation qu’ils abandonneront plus tard. Un constat d’autant plus décourageant que l’on sait très bien que la plupart des petits seront des futurs abandonnés !

Troisième constat : chaque ville où nous sommes passés compte un camp de gitans. Et que ceux qui me reprochent de stigmatiser cette population nous accompagne la prochaine fois. Un odieux trafic s’est organisé chez les gitans à propos des galgos. Les gitans volent des galgos dans les refuges qui paient pour les récupérer. Les gitans arrivent à attraper des galgos sauvages qu’ils revendent au meilleur prix alors qu’il faut des semaines aux bénévoles des refuges pour capturer ces pauvres lévriers. Sans doute que les méthodes ne sont pas les mêmes. Nous avons vu et filmé : – Des galgos enfermés dans un cagibi sans fenêtre, pas plus grand que la longueur de leurs corps, avec 5 mn de « mise à l’air » par jour et ce, au bas d’un immeuble dans une cité normalement impénétrable, – Une négociation de plusieurs gitans avec Amparo (une fille admirable par son courage et sa générosité) pour la vente de galgos, deux chiots et un mâle, – Des galgos rongés par la faim et la maladie dans un quartier gitans, – Des galgos cachés des regards et emprisonnés comme des objets. Les gitans ont conscience qu’un galgo n’a pas la même valeur qu’un autre chien. Il peut se monnayer à condition qu’il soit bon à la chasse. Si ce n’est pas le cas, comme notre pauvre Anton (voir rubrique adoptions), il est battu par des gens qui oublient leur misère dans l’alcool…

Quatrième constat : les galgueros ont toujours gain de cause auprès des autorités contre les refuges de protection animale. Nous sommes allés à l’Arca de Noe de Cordoba . C’est avec consternation que nous avons vu un … couloir avec deux rangées de cages pouvant contenir à peine plus d’une vingtaine de chiens. Pourtant, les bénévoles particulièrement actives et tenaces ont réussi à faire adopter 120 galgos à l’étranger l’an passé. Ce refuge jouxte le terrain d’un galguero qui a porté plainte auprès de la municipalité pour nuisances. Pour comble, ce galguero enferme sur son terrain une vingtaine de podencos dans des cages !!!! La municipalité a donné raison au galguero et le refuge a été prié de déménager. Un nouveau terrain a été mis à disposition mais le refuge est à reconstruire. Cout de l’opération : 20 000 euros ! Où les trouver ? nous demandent les bénévoles désespérées. Cinquième constat : il existe encore des refuges coupés du monde, qui n’ont pas internet, et qui n’ont aucune possibilité de faire adopter leurs galgos. Ils n’ont aucune aide et les galgos y vivent dans des conditions insalubres. Aucun système d’évacuation n’est prévu dans une région pourtant réputée pour être la plus chaude d’Espagne en été. Nous y sommes allés et, fidèles à notre éthique, nous aideront ces petits refuges. Bien entendu, ces refuges se trouvent en Andalousie. La situation est donc très décourageante. Pour comble, nous avons vu les galgos qui avaient été réquisitionnés par la Guardia Civil en octobre dernier lors d’un démantèlement de trafic de délinquants. Pour la première fois, le gouvernement réquisitionnait des êtres vivants et non des objets. Aujourd’hui, il se trouve bien embarrassé pour régler la question. Plus d’une vingtaine de galgos sont déjà morts de maladie sans que nous puissions intervenir ! Voilà, nous avons remontés 24 galgos d’Espagne, mais nous sommes très déprimés par ce que nous avons vu. AUSSI : NOUS VOUS SUPPLIONS DE NOUS AIDER . NOUS AVONS BESOIN D’ARGENT : – Pour construire deux boxes à l’intérieur du refuge de Perrikus (Madrid) qui seraient réservés aux galgos d’Andalousie avant que nous puissions les remonter en France dans le respect des règles sanitaires ; – Pour aider le refuge ARCA de Noe de Cordoba car les bénévoles méritent qu’on leur donne les moyens de poursuivre leurs combats ; – Pour acheter une camionnette d’occasion (ou d’un don de camionnette type Vito, Traffic ou Master). NOUS AVONS TOUJOURS BESOIN DE FAMILLES D’ACCUEIL pour mettre en lieu sûr les galgos en danger d’être euthanasiés ou volés. MERCI A TOUS POUR VOTRE SOUTIEN ET TOUT PARTICULIEREMENT AUX BENEVOLES QUI ONT PARTICIPE A CE SAUVETAGE TRES EPROUVANT (4500 km de Paris à Villena puis Cordoue en remontant par Madrid) à savoir : MARIA ET OLIVIER (qui ont vécu l’Andalousie), STEPHANIE ET LUCIE ET THEO (qui ont fait Paris-Villena en un week end malgré des problèmes de santé), BERYL ET CARRYS (qui sont venus en renfort à Madrid pour transporter les galgos de Perrikus et qui nous ont gentiment offert l’hospitalité à Niort), PATRICIA de Bayonne et son chat, ANNE de Poitiers, JEROME ET ISABELLE de GERARDMER et ALINE qui ont fait le voyage jusqu’à Paris pour remonter nos petits protégés vers le Nord et vers l’Est. ET BIEN SUR, UN GRAND MERCI A MURIELLE qui a assuré la logistique de ce sauvetage.

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