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Béatrice Monnet

Excusez-nous de l’avoir sauvée ! ajouté le 10 janvier 2012

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20 galgos par ci, 20 galgos par là… les perreras euthanasient à tour de bras les « déchets » des galgueros et ce, pendant que les galgueros font faire des portées à tour de bras. La boucle est sans fin. Et personne ne dit rien. Jerez, Olivenza à Badajoz, Mairena à Séville et tant d’autres sont des usines à tuer et ça ne choque personne en Espagne.

Dans ces usines, il y a d’interminables couloirs et dans ces couloirs, d’innombrables cages portant un numéro. C’est la saison. On abat du galgo. Il y en a partout, dans chaque cage, timides, craintifs, suppliants. Sans nourriture et sans contrôle vétérinaire, ils sont rongés par la faim, la teigne, les tiques et les puces. Certains baignent dans leur sang. Ils sont jetés là pour être tués car « ils ne valent rien ». Une décharge d’armes inutiles en quelque sorte.

Pouvez-vous vous imaginer marchant dans ces longs couloirs avec tous ces galgos les yeux pleins d’espoir et d’amour en vous voyant passer devant leur cage ? Vous voudriez ouvrir toutes ces cages, antichambres de la mort, et leur redonner leur liberté. Ils sont si beaux quand ils courrent !

Vous savez que chacun d’entre eux est doux et affectueux comme le galgo qui partage votre vie et que vous avez sorti de cet enfer. Il n’y a pas assez de places dans les refuges, pas assez de familles adoptives en France, pas assez de tout pour les sauver tous. Quand les galgueros font trop de nouvelles portées, trop de sélections, trop de galgos et se moquent bien de nous !

Les galgueros prétendent être les meilleurs amis des galgos. « Comment pourrions nous les abandonner alors que nous les avons élevés, nourris et soignés ? », disent-ils avec hypocrisie.

« Les galgos nous sont chers… A-t-on jamais vu quelqu’un qui sacrifie quelque chose qui a de la valeur pour lui ? », dit le Président de la Fédération Espagnole de galgos à la télévision en octobre 2010. Et d’ajouter : « parmi tous les animaux abandonnés, quel est le pourcentage de galgos ? Selon la Seprona, sur 100 animaux abandonnés, il n’y a que 2 galgos ».

Mensonges ! Sur l’amour que porte un galguero à son galgo, sur les chiffres… Mensonges de chasseurs soit-disant respectueux de la nature. La vérité est dans la video ci-dessous. Et elle dit : « si tu ne vaut rien à la chasse, tu ne vaut rien du tout ». Cette video prouve que les galgos sont les plus nombreux à être abandonnés dans les perreras et que personne ne veut les adopter en Espagne. Cette video vous fait vivre ce que chaque bénévole ressent, quant il a vraiment le courage d’aller dans cet enfer pour les sortir de là. Surtout qu’il faut choisir. Choisir ! Comment choisir ? Ils sont tous adorables.

Cristina, Inès, Béatrice, Aline, toutes bénévoles EDL y sont allés et elles y vont toujours, depuis des années. A chaque fois, elles doivent choisir et chaque choix leur déchire le coeur pour toujours. Choisir dans une perrera, c’est tuer celui qu’on n’a pas choisi.  Il y a quelques semaines, Béatrice a choisi 4 galgos de Jerez. Aujourd’hui, Cristina a choisi cette pauvre créature en photo ci contre. Pour comble, elle l’a choisi en s’excusant ! parce-qu’elle n’a pas pu la laisser, parce-que cette galga est dans un terrible état et que personne ne la sauvera. Elle tient à peine debout. Nous l’avons réservée sans savoir si elle vivra jusqu’au 16 janvier quand le vétérinaire de la perrera de Jerez viendra et donnera son feu vert pour la prendre. Voilà, l’angoisse recommence. Vivra, vivra pas ? Cristina est prête à la prendre chez elle car cette galga est trop faible pour survivre au froid qu’il fait la nuit dans notre pension canine. Elle l’a réservée avec la peur qu’elle soit positive à la filariose ou la leishmaniose et nous oblige encore à verser de l’argent. Rendez-vous compte : la situation est telle que Cristina en est réduite à s’excuser de sauver une galga !!!

Alors d’aucuns diront à quoi bon sauver cette galga alors qu’il y en a tant d’autres en bonne santé à sauver ? La réponse est simple : parce qu’elle vit et que toute vie mérite d’être sauvée. Parce que EDL ne fera jamais de discrimination par la santé, par le handicap ou par l’âge. Notre protection animale à nous, c’est de sauver les laissés pour compte comme tout organisme charitable devrait l’être et de façon désintéressée. A bon entendeur !

Peut-être que cette galga ne survivra pas mais au moins nous aurons essayé. Quelqu’un sur cette maudite terre se sera intéressé à elle. Que les donneurs de leçons aillent regarder la télévision ou qu’ils aillent dans les perreras choisir eux-mêmes. Nous avons sauvé les 3 de Jerez grâce aux parrains et marraines qui ont cru en nous. Tous les trois ont des familles qui les attendent en France. Ces familles pourront témoigner combien ces galgos, choisit au hasard, sont merveilleux. Cette galga dénutrie de Jerez l’est aussi. C’est parce que nous le savons que nous agissons.