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Béatrice Monnet

EDL SAUVE 15 GALGOS A CORDOUE ajouté le 27 mars 2011

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jumpyLe Jumpy l’a fait ! Notre nouvelle camionnette, offerte généreusement par Ghyslaine, l’adoptante de Duna et Luz, nous a transporté jusqu’à Cordoue en Andalousie pour notre premier sauvetage de la rentrée. 3560 km en 4 jours, en pleine canicule et embouteillages de retour de vacances. La mécanique a tenu le coup malgré ses 220 000 km au compteur et le passage malencontreux d’une brique sous la voiture…. qui a perdu le silencieux sur l’autoroute !!! Fini le convoi des petites voitures personnelles des gens de bonne volonté, multipliant les frais d’essence et de péage. Ce don nous a permis de remonter dix galgos à moindre frais car c’est un diesel ! Cinq autres galgos nous ont rejoints à la frontière, transportés par nos amis Espagnols, puis par Irène et Pierrette descendues spécialement de Paris.

Hélas, nous sommes arrivés trop tard. La perrera de Cordoue était désertique. Tous les chiens avaient été euthanasiés, sauf les chiots et une galga qui venait de sevrer ses chiots. Il n’y avait aucune raison de tuer tous ces chiens, puisque la semaine d’avant, la perrera était à moitié vide. Nous avons donc sorti l’unique galga des couloirs de la mort, toute heureuse de vivre son jour de chance. Elle n’a eu la vie sauve que parce qu’elle était enceinte. Les chiots ont tous été adoptés (par qui ????) et ils ont ainsi apporté à la perrera une somme d’argent non négligeable.

Nous avons été ensuite à Linares. La perrera nous a refusé l’entrée sans aucun motif alors que nous savions que des galgos étaient sur le point d’être euthanasiés. Nous avons voulu faire une réclamation dans la mesure où une fourrière est un lieu ouvert au public. Le bureau des réclamations nous a répondu qu’il n’avait pas de formulaire pour ce genre de plainte. Nous avons donc appelé la police locale pour faire constater l’irrégularité de la situation. Evidemment, la police n’est jamais venue. Une situation très banale en Espagne, que ce soit en Andalousie ou ailleurs. La mauvaise volonté des autorités dès qu’il s’agit de galgos est vraiment difficile à vivre. C’est une question de mentalité. Pour nous, ces galgos sont des vies à sauver. Pour eux, ce sont des ordures dont il faut se débarrasser, si possible en toute discrétion à cause d’illuminés comme nous car nous avons l’opinion publique avec nous.

Dans le même temps, nous apprenions que 7 galgos avaient disparu de la perrera de Mairena à Seville, sans savoir s’ils avaient été tués ou achetés par un galguero. Seule, une galga enceinte, encore une fois, avait eu la vie sauve. Nous l’avons prise en charge. On l’aura compris : la chasse est sur le point de commencer en Espagne. Les vols de galgos sont légions et nous avons appris, la mort dans l’âme, que la pauvre galga blanche que nous avions réservée lors de notre dernier passage n’était plus là. Cette galga avait réussi à survivre à une pendaison et nous étions venus la chercher. Elle a été volée et elle va à nouveau subir la cruauté de ces sadiques.

C’est donc avec tristesse que nous sommes retournées en France, Aline et moi, malgré le réconfort que nous ont apportés nos 15 petits protégés, tous adoptés ou presque. Nous tenons à remercier tout particulièrement les personnes qui nous ont accueilli tout au long de ce sauvetage : Myriam et son mari à Bayonne, Patricia et Javier à Cordoue, Patricia Sans et Marco pour le covoiturage entre la frontière et Bordeaux, Pierrette et Irène pour avoir conduit la seconde voiture qui nous manquait, Beryl et David pour nous avoir permis de faire étape chez eux avec les chiens à Niort et bien sur Murielle qui a veillé au bon déroulement des adoptions. Les galgos qui sont remontés lors de ce sauvetage sont : Carlitos, Ogui, Savolinne, Fidel, Teresa, Polter, Pity, Niurka, Alma, Fina, Alejandra, Maggie, Aimée, Mogui et… Vanoni, le beau prince adopté par Aline.